Villes

Extrait d’un recueil de nouvelles et proses en cours d’écriture :

Je viens peut être d’ici. De ce trou. De ce fleuve.

Allongé, presque endormi, dans ma piaule d’hôtel, je regarde autour de moi. J’examine mes choix. Quatre murs de briques qui semblent étreindre une solitude factice. Il existe semble-t-il, une manière d’y graver des sanglots. La moisissure est un détail auquel on s’attend. Il existe également une façon d’y lire comme quand on regarde les statues et que soudain on aperçoit un changement sonore dans le minéral. Un faux plafond et un néon qui n’est pas loin de rendre l’âme et des moustiques attirés par cette lumière qui toussote. Un gecko leur court après. En voila un qui a trouvé le filon, me dis-je. Je pense alors à la manière dont les choses trouvent parfois leur place dans le chaos : une fenêtre d’où je peux voir d’énormes chauves-souris tournoyer dans un ciel lacéré de câbles électriques. Et une mince porte qui laisse passer une musique, une musique qui vient des poumons malades de la nuit, une musique peut être un peu triste et probablement humaine.

Publié par tom samel

dans la masse, un lupanar aléatoire pour y déterrer des rengaines, y balancer des mots qui michetonnent ou qui se reboutonnent, pour être visible dans l’ultra violé du net, dans l’arrière boutique du cyber immonde

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