un malentendu et on se retrouve à Shymkent mélange de grisaille immatérielle et de béton superstitieux fœtus dénué d’une quelconque gloire au creux d’un ventre continental fleurs irréalistes dans une bouteille de vodka sur une cheminée sans feu un soir interminable d’automne la vieille tuyauterie communiste relie toutes les pauvretés entre elles ça rigole pasLire la suite « Shymkent »
Archives de l’auteur : tom samel
tabula rasa
incursion des astres dans les marées de mon sang expansion de l’éternité comme une note éclatée dans la circulation de mon fluide de mon feu insolent et fanatique chaque seconde s’élève avec l’expiration indéfinie de la mort chaque seconde érige des villes vulnérables des fièvres sans limites des monuments d’oublis cris inopinés une dimension exploseLire la suite « tabula rasa »
Le grec
Extrait du fanzine « Le Grand Machin Truc » 36 pages + gravure en couverture Une vingtaine d’exemplaires disponibles à la demande (prix libre) le grec quand j’ai débarqué le grec était déjà pas mal éméché il gribouillait sur une nappe en papier il m’a vu et il a dit « ah te voilà garnement je commençaisLire la suite « Le grec »
Octobre
y en a qui adorent prendre des châtaignes la soupe de potimarron ça rassure les boyaux t’en fais une putain de sale tête c’est qu’ta frimousse me rappelle l’été va pas nous dire où il faut chercher c’est comme se barrer en inde pour espérer y récolter de la spiritualité « j’aime voir mourir lesLire la suite « Octobre »
Καληνύχτα, Ειρήνη
j’écoute passer Leadbelly sur une route très lointaine ses notes avancent pas à pas sur le tapis de feuilles sèches il fait très bon le vent est pur non je ne crois pas qu’il pleuvra je ne sais pas d’où vient la vie le rythme me prend sous son aile la musique craque ça luiLire la suite « Καληνύχτα, Ειρήνη »
j’ai rêvé
j’ai rêvé l’amour était parfait je me sers un café et je reviens sur ce matelas trop dur comme un éphémère se colle au réverbère j’entends quelqu’un qui s’approche « qu’est-ce qui ne va pas ? tu as perdu quelque chose ? » « n’approchez pas où je tire ! » et j’envoie une rafaleLire la suite « j’ai rêvé »
non, ne m’explique pas
accoutumance immense vers abime infime
chanson traditionnelle d’une province disparue
c’est la teuf autour du barbeuk je regarde griller le bœuf qui fut jadis un bon poète en plus qu’il fut mon meilleur pote j’entends les synthés qui mitraillent la ligne de basse écœurante le débit de la merde aqueuse flow de paroles racailleuses les nanas exposent leurs lunes dans mon ciel repeint à laLire la suite « chanson traditionnelle d’une province disparue »
Chroniques
On a jamais vraiment été, même lorsque ça caillait grave dehors et que dedans, c’était brulant, qu’il n’y avait d’autre à envisager que d’étreindre un rêve d’immortalité, jamais vraiment, les atomes un peu ici, un peu partis, un peu barrés, un peu trop loin, jamais vraiment, parfois quand même un peu frangin, les soirs oùLire la suite « Chroniques »
first day
Allez, y a pas des raisons, on se lance dans la masse, un lupanar aléatoire pour y déterrer des rengaines, y balancer des mots qui michetonnent ou qui se reboutonnent, pour être visible dans l’ultra violé du net, dans l’arrière boutique du cyber monde.